Through the Looking-Glass [1]
Continuité rétroactive et multiplication des points de vue: les attentats du 11 Septembre 2001 passés par le prisme de la série «Fringe»
Continuité rétroactive et multiplication des points de vue: les attentats du 11 Septembre 2001 passés par le prisme de la série «Fringe»
Depuis le promontoire de notre postmodernisme recycleur, la «popification» semble bien la moindre des choses. Outre l’appel des œuvres à l’érudition pop du public et la pertinence du strabisme interprétatif lors de l’acte de réception (un œil sur l’œuvre recycleuse et un autre sur son modèle recyclé reconnu), cet air du temps incite aussi le discours critique à rivaliser d’audacieux courts-circuits historico-esthétiques, de sagaces reconnaissances.
L’héritage magistral de la musique classique (depuis Bach) — sans chercher a disqualifier celle-ci pour autant — serait celui d’une rationalisation à l’extrême de la pulsion musicale qui nous habite (arranger, composer, annoter, accorder, harmoniser, mesurer, etc). Toutes ces considérations vont dans un sens particulier — celui de donner à la musique un langage, notamment écrit, mais aussi une base fondamentale pour la composition musicale en Occident.
En décembre 1942, le film «Cat People», du réalisateur français Jacques Tourneur, sort sur les écrans américains. Le long-métrage, écrit par DeWitt Bodeen, met en scène la rencontre de deux personnages que tout ou presque oppose: Oliver Reed (Ken Smith) et Irena Dubrovna (Simone Simon); Oliver est un ingénieur new-yorkais, Irena une illustratrice dont l’accent et les manières trahissent les origines européennes.
Laurence J. Peter et Raymond Hull publiaient en 1969 «The Peter Principle», un essai qui, selon ses auteurs, jetait les bases d’«une nouvelle science, "la hiérarchologie", ou étude des hiérarchies.» (Peter et Hull, 1970: 23) Dans cet essai plutôt ludique malgré sa prétention scientifique on retrouvait des thèses qui opéraient un certain détournement de la façon classique de concevoir les hiérarchies.
Pour les gens ayant traversé la décennie 90, une des premières figures vikings popularisées fut celle des Lost Vikings, légendaire jeu de Super Nintendo sorti en 1992 avec une suite en 1994. Nous nous souviendrons sans problème de la caricature prononcée des trois protagonistes de par leurs casques avec des cornes, leur pilosité rousse ou blonde mal contenue, leurs caractéristiques spécifiques, la swiftness (rapidité) d’Erik, la fierceness (férocité) de Baleog ainsi que la stoutness (réunissant à la fois corpulence et solidité) d’Olaf, en plus de leurs armes qui sont, sommes toute, assez typiques (l’épée, l’arc et le grand bouclier rond).
Bruce Labruce est, sans aucun doute, l'un des auteurs queers les plus connus à l'étranger bien qu'il ne connaisse qu'un très mince succès dans son pays. Selon Thomas Vaugh, auteur de «The Romance of Transgression in Canada: Queering Sexualities», ce manque d'attention serait dû au caractère sexuellement explicite de son cinéma, mais également à la violence qui s'en dégage (Vaugh, 2006: 48). Labruce est l'auteur d'un cinéma explicitement pornographique qui ne cherche pas tant à exciter sexuellement ses spectateurs qu'à les faire réfléchir sur ses propres modes de représentation.
L’analyse suivante tente de mettre en perspective deux films du mouvement cinématographique néo-noir: «Memento» de Christopher Nolan (2001) et «Shutter Island» de Martin Scorsese (2010). Outre leur association au courant noir, les deux longs métrages se font aussi coller une étiquette de film à mystère, où le spectateur se voit délégué la tâche de reconstituer les évènements à l’intérieur d’une construction visuelle et narrative éclatée.
1948. Boris Vian fait paraître en France Et on tuera tous les affreux sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Vingt-cinq ans plus tard, en Angleterre, est publié le premier volet de la Trilogie de béton de James Graham Ballard, Crash!. Entre les deux romans, aucun lien apparent. Le premier situe ses acteurs dans le Los Angeles de l’après-guerre, et les plonge malgré eux au cœur d’une enquête policière qui les mènera à un certain Dr Schutz, pratiquant une sélection humaine rigoureuse afin de créer une société dont seront éliminés tous les affreux. Le second se déroule dans un Londres temporellement indéterminé, où la technologie a complètement envahi le paysage urbain et les vies des protagonistes.