Univers partagé

Invasion Zombie

Dans le cadre de l’esthétique contemporaine du cadavre, peu de phénomènes ont semblé plus marquants, depuis Night of the Living Dead (G. A. Romero, 1968) que la surenchère transmédiatique et véritablement planétaire des morts-vivants. Si les années 90 ont été caractérisées par une sorte de «mort», ou à tout le moins de «stase», du zombie au cinéma, la créature, fidèle à elle-même, est réapparue de plus belle au tournant du nouveau millénaire et a maintenant envahi divers recoins de notre iconosphère globale.

La nymphette et le nympholepte

Ce que les séduisantes adolescentes ont en commun avec la femme fatale, c’est que l’amour qu’elles portent à leur soupirant est essentiellement narcissique. Leur représentation romanesque se fonde sur une reviviscence des composants les plus archaïques de l’Œdipe, sur un désinvestissement –voire une hostilité ou un dégoût– des imagos parentales sexuées, et, curieusement, dans le même temps, sur un double mouvement d’exécration et d’adoration du corps propre.

Lolita, de Nabokov à la trashitude hypermoderne

Directeur(s): 

À l'occasion du cinquantième anniversaire de la projection sur les écrans du film de Kubrick adaptant Lolita de Nabokov, nous voudrions nous pencher sur les représentations culturelles des jeunes filles dans les fictions narratives –littéraires, cinématographiques, télévisuelles et autres– des ancêtres de cette oeuvre fondatrice à notre ère hypermoderne.

Défense et illustration du Joker

Plus que toute autre forme de bande dessinée, le comic-book possède certains mécanismes narratifs qui lui sont absolument propres et qui offrent de surprenantes possibilités d’exploration conceptuelle. Les contingences mercantiles inhérentes au format sont littéralement responsables de plusieurs de ces fabuleuses explorations. Ainsi un personnage comme Batman, qui existe depuis 1939, ayant été réécrit au moins une fois tous les mois depuis sa création, et ce, au strict minimum, est le fruit d’une véritable œuvre collective en constante évolution depuis plus d’un demi-siècle; plusieurs centaines de créateurs construisant, détruisant, reconstruisant et déconstruisant ses coordonnées mythiques.

Hunger Games, à l'ombre de la Grande Récession

Directeur(s): 

Écrit au cœur de la «Grande Récession» économique, Hunger Games (2008) éveille dès son titre le spectre du traumatisme qui le fonde, la paupérisation, voire tiers-mondisation de la «terre de l'opulence», «the land of plenty». Quatre ans après l'adaptation filmique s'inscrit toujours à l’ombre de cette angoisse, véritable retour du refoulé au sein du monde globalisé par l'hyperconsommation.

Pages

S'abonner à Univers partagé