Crime

No Country For Old Men: la richesse d'un pays en perdition

Soumis par Annick Savoie le 16/04/2013
Catégories: Crime

Tiraillé entre le thriller policier, le film noir et le western, le long métrage des frères Cohen, No country For Old Men, tente d'assouvir le besoin existentiel qu’a le spectateur d'exalter ses souffrances à travers un héros déchu qui évolue dans un univers en complète rupture avec son passé. Ce chef-d’œuvre est une adaptation du roman de Cormac McCarthy, du même titre, paru en 2005. Acclamé pour la vigueur de son style et sa rigueur peu commune, l'écrivain présente un polar basé sur les liens entre le déclin de l'homme et celui de son milieu.

L'ordalie perpétuelle de John McClane, Action Hero reaganien (2)

Catégories: Crime, Action

Moins un outsider déchu comme le vétéran de Vietnam John Rambo ou un pur underdog comme Rocky, McClane porte en lui une fêlure qui est, comme chez Leland, avant tout domestique (mais l’on sait l’analogie qu’imposa le cinéma reaganien entre la domesticité et le macrocosme impérial).

L'ordalie perpétuelle de John McClane, Action Hero reaganien (1)

Catégories: Crime, Action

Il fut un temps où John McClane n’était pas encore John McClane, mais Joe Leland. Celui-ci était le héros de Nothing Lasts Forever (1979), le roman de Roderick Thorp que John McTiernan allait adapter au cinéma sous le titre de Die Hard (1988). Leland constitue un jalon significatif dans la genèse de l’Action Hero que l’on connaît: introduit dans un premier roman intitulé très schématiquement Le Détective (1966), il figure l’archétype du détective privé dans la lignée des «durs à cuire compatissants» tels que le Lew Archer de Ross MacDonald.

Gangster Paradise: Le Grand Non Américain

Soumis par Antonio Dominguez Leiva le 16/01/2013
Catégories: Crime

Pour Warshow, le premier théoricien du genre (The Gangster As Tragic Hero, 1948), le gangster incarne le revers du Rève Américain, «le Non au Grand Oui Américain qui est imprimé partout dans notre culture officielle et qui pourtant a si peu à voir avec la façon dont nous nous sentons véritablement à propos de nos vies». Archétype du Self-made Man, le gangster transforme en cauchemar le rêve du bonheur chiffré dans le succès, qui voudrait éclipser l'horizon tragique de l'expérience américaine, finit par tourner les individus les uns envers les autres et génère son propre revers, «un sens de désespoir et d'inévitable échec».

Thèmes et concepts: 
Auteur(s): 
Antonio Dominguez Leiva

Iles sans issue

Soumis par Lorraine Chaput Goyette le 03/12/2012
Catégories: Crime

Pour qui aime les énigmes policières, les histoires de chambres closes offrent un grand attrait, car ces histoires sont le théâtre d’énigmes particulièrement ingénieuses. Une île isolée, où il n’y a plus aucun moyen pour les habitants de rejoindre le continent, présente le même univers qu’une chambre close. Les îles offrent cependant une possibilité infinie de tableaux et elles forment des mondes à part ayant une vie propre. C’est de cet univers singulier dont il sera question dans cet article.

Anonymous ne sont pas des hackeurs (et pourtant…) Partie 1: L'utopie pirate

Le nom est sur toutes les lèvres, se retrouve régulièrement sur toutes les unes: Anonymous, ces pirates informatiques, ces hackeurs. Or, il suffit d’y regarder d’un peu plus près pour constater que les Anons cadrent mal sous les définitions usuelles du pirate ou du hackeur informatique. Les journaux eux-mêmes ont fait leurs devoirs: ils parlent de moins en moins de piraterie ou de hacking et de plus en plus de cyberattaques et d’hacktivisme. Toutefois, nous allons amorcer ici l’exploration de tangentes récemment ouvertes qui permettent, au prix d’une révision à la hausse de ces termes, d’affirmer que les Anons sont en effet des pirates et des hackeurs, mais pas de la façon, ni pour les raisons, qu’on croyait.

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