Cinquante nuances de Grey
No. 54: FIFTY SHADES OF GREY, dissection intégrale du phénomène.
No. 54: FIFTY SHADES OF GREY, dissection intégrale du phénomène.
L'automédialité désigne la construction du sujet à la fois dans l’écrit, l’image et les nouveaux médias (B. Jongy, L'Automédialité contemporaine, Revue d’Études culturelles n° 4, Dijon, Abell, 2008). Quel terreau plus fertile pour la mise en scène, la figuration de soi, que le fantasme sexuel? Celui-ci questionne en effet l’identité, le genre, et les métamorphoses du temps. La scène érotique, libérant l’infini des possibles, permet l’élaboration d’un moi fantasmatique et protéiforme…
Alors que la trilogie d'Erika Leonard James, dont Cinquante Nuances de Grey est le premier volet, a battu des records de vente dès sa publication, d'aucuns se demandent la source d'un si grand succès; certains allant même jusqu'à octroyer à Anastasia Steele le titre de la pire narratrice de l'histoire de la littérature. Trop vulgaires, trop insipides, trop sentimentaux ou trop stéréotypés: peu de chroniqueurs ou d'analystes ont vanté les qualités littéraires (ou même commerciales) de ces romans. Pourtant il semble qu'ils soient à l'origine de l'expansion commerciale d'un nouveau genre littéraire, la «mommy porn».
Est paru en décembre 2014 aux éditions Le Murmure un nouvel essai d'Antonio Dominguez Leiva intitulé «Pensionnats sadiques».
Vient de paraître aux éditions Orizons un nouvel essai d'Antonio Dominguez Leiva intitulé «L'Amour Singe».
Avant de s’intéresser plus spécifiquement aux œuvres retenues, il apparaît nécessaire de souligner certains des procédés textuels qui permettent l’avènement de l’érotisme en littérature. En effet, pour que le contrat de lecture soit respecté et que le texte suscite l’excitation du lecteur, on use d’une panoplie de moyens relevant aussi bien du fond que de la forme. Or, comme chacun des récits choisis travaille des thèmes potentiellement excitants et dépeint des scènes sexuellement explicites, leur caractère antiérotique doit davantage relever du travail formel que du volet proprement thématique.
On était très nombreux, dans ma génération, à attendre le samedi soir presque religieusement pour avoir accès à un petit bout de foufoune. Ça nous rendait complètement fous, se souvient Samuel Archibald. Déjà, il y avait un registre d'attente qui est complètement disparu. Il y avait, dans le récit, des mises en scène de l'initiation, de l'échange, qui, pour moi, sont un peu disparues des représentations contemporaines de la pornographie. Et, qu'on le veuille ou non, l'érotisme impliquait un discours.»
En mars 1963, Louis Marcorelles publie dans les Cahiers du cinéma une critique consacrée à Lolita de Stanley Kubrick intitulé «Témoignage dévastateur». Au-delà du sarcasme mordant, Marcorelles souligne l’intense tragique qui se dégage de l’œuvre: «Une société bourgeoise se met littéralement en scène du soir au matin, pour se convaincre de sa qualité particulière.
La communauté lesbienne gaie bisexuelle trans –genre et sexuelle– ou queer (ci-dessous LGBTQ) vit depuis toujours en marge de la société, en quête de reconnaissance et d’intégration. On peut faire un parallèle avec le parcours de la bande dessinée en tant qu’art. Neuvième et avant-dernier art, la bande dessinée ne fut considérée comme telle que plusieurs décennies après sa réelle naissance.
Dans son film Paradis: Espoir, tourné en 2011, le scénariste et réalisateur autrichien Ulrich Seidl raconte et met en scène l'histoire d'une adolescente de treize ans, Melanie, qui, alors qu'elle passe ses vacances dans un camp d'amaigrissement, tombe amoureuse du médecin diététicien, d'une quarantaine d'années son aîné.