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    Renaissance des super-héros

    Le multivers superhéroïque est en pleine ébullition, travaillé par deux logiques au premier abord antinomiques, mais peut-être complémentaires. D’un côté, depuis le double choc de The Dark Knight Returns de Frank Miller (1986) et Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons (1987), on assiste à un véritable «crépuscule des idoles» nietzschéen qui n’en finit plus de décliner la ruine du superhéroïsme classique et son idéologie naïvement impérialiste, tel qu’étudié dans notre copieux dossier Crépuscule des superhéros. Mais de l’autre, nous assistons à une véritable refondation du mythe originaire, notamment dans d’autres médias, le triomphe le plus spectaculaire de la figure venant, depuis le tournant du millénaire, des blockbusters cinématographiques.

    Star Wars ou les pouvoirs de la Force

    Directeur(s): 

    Comment aborder l’univers fictionnel en expansion le plus connu de notre galaxie (et d’ailleurs)? Depuis la sortie du premier film en 1977, la saga Star Wars a défini une nouvelle époque de la culture pop, à la fois au niveau de la narrativité (le recours au «monomythe» campbellien comme modèle universel, fusionnant récit et histoire en une commune régression archaïque au mythe –et au conte de fées- pour atteindre une efficacité maximale), de l’industrie cinématographique (fournissant le modèle ultime de sa «blockbustérisation», ancrée sur l’hégémonie des effets spéciaux qui basculent dans l’ère du numérique), du merchandising (alors que Hollywood ignorait les produits dérivés au moment où Lucas s’en assurait la propriété dans son premier contrat, 5 milliards ont déjà été récoltés à cette enseigne pour le Réveil de la Force, contre 1 milliard au box-office), de la «culture de la convergence» intermédiatique (extension de l’univers diégétique des films aux comics, aux téléfilms et séries animées, aux innombrables romans de «l’Univers Étendu» -désormais frappé d’inanité par l’empire Disney pour des raisons autant mythopoétiques que commerciales), enfin de la culture participative qui en a découlé (jusqu’au point de rupture entre un fandom hyperactif et «l’auteur» lui-même, voire l’Empire médiatique qu’il en est venu à représenter).