Quand l’illusion nous rattrape

Quand l’illusion nous rattrape

Soumis par JiHye-Sarah Roy le 01/02/2021
Institution: 
Cégep de l'Outaouais
Catégories: Fiction
 

L’être humain est depuis toujours fasciné par son reflet. En effet, dans un récit mythologique grec, nous retrouvons le personnage de Narcisse qui, en voyant son reflet dans l’eau, tombe subitement amoureux de lui-même. La fascination de cette réflexion amène alors la question du double; nos perceptions peuvent-elles nous tromper? Plusieurs auteurs se sont intéressés à cette question dont Oscar Wilde dans son roman Le Portrait de Dorian Gray (1890) et Edgar Allan Poe dans sa nouvelle William Wilson (1839).  Les deux auteurs créent un univers fantastique où le double prend une dimension horrifique. Dans cet article, je traiterai de la façon dont l’archétype du double est interprété par chacun de ces auteurs.

 

L’archétype du double dans la littérature

Tout d’abord, un archétype est une idée, un plan original qui sert de modèle. Dans la littérature, l’archétype du double est construit de deux façons: il y a le bon double et le mauvais double. Dans les deux cas, ils sont généralement ce que le héros cherche à devenir. Celui-ci peut l’admirer ou en être jaloux. Effectivement, peu importe les compétences, le double excelle davantage. En général, ce dernier présente ce que le protagoniste deviendra à la fin de sa quête. Cela peut être positif ou bien négatif en fonction de l’influence du double. Un bon double agira comme guide pour le protagoniste tandis qu’un mauvais double le critiquera et le démoralisera afin que le héros ne réussisse pas à le surpasser. Enfin, un mauvais double peut amener plusieurs conflits: il peut essayer d’empêcher le héros de l’égaliser et crée souvent une atmosphère de compétition et de jalousie maladive.

 

William Wilson (1839)

Dès sa jeunesse, la personnalité du protagoniste William Wilson (qui n’est qu’un pseudonyme) est susceptible à tremper dans le vice. Il l’affirme lui-même: «toutefois, je dois croire que mon premier développement intellectuel fut, en grande partie, peu ordinaire et même déréglé.» (Edgar Allan Poe, 1884[1839], p.3) En effet, le jeune William est décrit comme un enfant à la nature ardente, enthousiaste et impérieuse qui, grâce à un caractère aussi marqué, parvient à dominer ses pairs. Il déteste qu’on «contrarie [s]a dictature» (ibid., p.4) et qu’on rivalise avec lui.  Puis un jour, arrive le personnage de William Wilson, son double, qui sera désigné par le nom de Wilson. Wilson est le copié-collé du protagoniste: ils ont le même nom, la même date de fête et la même apparence bien que personne ne semble remarquer ces étranges similitudes. La seule différence marquée entre les deux personnages est la caractéristique de Wilson à communiquer seulement en chuchotant. 

Dès leur rencontre, William ressent un malaise inexplicable. Il ne semble pas réussir à dominer son sosie, ce qui lui cause de l’embarras. Il n’apprécie pas les conseils de Wilson qu’il considère comme une manifestation vulgaire du patronage et de la protection. Or, à ce stade du récit, il est impossible pour William de détester Wilson. Ses sentiments envers lui sont mélangés. Il dit ressentir «une animosité pétulante qui n’était pas encore de la haine, de l’estime, encore plus de respect, beaucoup de crainte et une immense et inquiète curiosité.» (Ibid., p.5.) Malgré tout, les avertissements du double finissent par irriter William qui développe alors un besoin excessif de se rebeller contre tous ses avis. William fuit alors à Oxford pour vivre une vie de vices et de déchéance loin de son double. Néanmoins, ce dernier semble toujours le suivre dans l’ombre, se manifestant seulement par un chuchotement pour empêcher son héros de réaliser ses désirs immoraux. De cette façon, Wilson ruine la vie de William et mène ce dernier à la folie par sa présence constante dans l’ombre. Leur relation se termine par l’assassinat du double par William.

À priori, Wilson semble être un bon double qui cherche à éloigner son protagoniste du vice, il semble en quelque sorte être la version «honnête» de William. Néanmoins, son instance à se mêler de sa vie, et par le fait même de la ruiner, vient contrarier cette interprétation. Quelles sont les intentions réelles du double: donner son aide ou mener son protagoniste à la folie? Ensuite, le sosie est-il réel ou est-il la création d’un esprit dérangé qui cherche à se sauver? Arthur Hobson Quinn, biographe de Poe, offre une réponse à cette question. Selon lui, le double de Wilson représente sa conscience:

Cette division du soi est renforcée par le fait que le narrateur admet que William Wilson est en fait un pseudonyme. Le choix du prénom (William, pouvant se lire Will i am «Est-ce que je suis?») et du nom (Son of Will ce qui signifie «Fils de la volonté» en anglais) est intéressant, évoquant le fait que le narrateur a lui-même voulu se confondre avec le double qui partage ce nom. (1998, p. 286-287.)

Cette interprétation expliquerait pourquoi les dernières paroles de Wilson ne sont pas chuchotées; la voix du double reflète alors la voix du protagoniste qui est ici muet:

Tu as vaincu, et je succombe. Mais dorénavant, tu es mort aussi, mort au Monde, au Ciel et à l'espérance. En moi tu existais, et vois dans ma mort, vois par cette image qui est la tienne, comme tu t'es radicalement assassiné toi-même! (Edgar Allan Poe, 1884[1839], p.14)

Ainsi, si nous suivons l’interprétation de Quinn, ce soliloque de Wilson peut être interprété comme l’avertissement de la mort métaphorique du protagoniste. En effet, William aurait «tué» sa conscience, le dernier fil qui le retenait à une vie saine et sans vices. La mort de William est alors métaphorique, au sens où sa vie désastreuse, en l’absence de Wilson, serait pire que la mort. Il n’y a alors aucun meurtre réel, juste une déchirure psychologique ou encore la fin de la dissociation du personnage principal.

Or, si nous décidons de regarder la fin d’un œil fantastique, l’interprétation se modifie alors légèrement. En effet, le meurtre peut réellement avoir eu lieu et, dans l’atmosphère fantastique, avoir engendré la vraie mort du protagoniste. En cherchant autant une sérénité d’esprit, le protagoniste tue «son double» qui est finalement lui-même. Ainsi, il se pourrait que ce soit une forme de suicide. Cela étant dit, était-ce un suicide volontaire ou involontaire…?

 

Le portrait de Dorian Gray (1890)

Privilégié par la nature, le jeune Dorian Gray provoque rapidement chez les autres un effet hypnotique. Son charisme et sa beauté transcendante mènent alors le célèbre peintre Basil Hallward à faire de lui sa muse pour le portrait qu’il lui peint. C’est lors de la production de cette œuvre que Dorian rencontre Lord Henry, ami de Basil, qui finira par le corrompre de ses idéaux superficiels. Effectivement, par ses discours outrageux, Lord Henry s’immisce dans l’esprit innocent de Dorian et lui fait voir que la beauté qui lui est offerte par sa jeunesse est un redoutable atout. Il lui fait réaliser qu’une telle beauté lui donne l’opportunité de naviguer la vie en faisant partie de l’élite. De là naît le catalyseur du fantastique: lorsque Basil termine le portrait et le présente à Dorian, ce dernier, voyant la beauté éternelle de son portrait, réalise le caractère éphémère de la sienne et en devient follement jaloux. Il conjure alors:

Si c’était moi qui restais toujours jeune et que ce fut le portrait qui vieillit! Pour cela… Pour cela je donnerais n’importe quoi. Oui, il n’y a rien au monde que je ne donnerais! Je donnerais mon âme pour cela! (Oscar Wilde, 2015[1890], p.68)

La rupture fantastique n’est pas immédiate, mais la dégradation morale de Dorian Gray est bel et bien enclenchée. Il présente alors plus régulièrement des comportements cruels, comme sa brutalité lors de sa rupture avec son amoureuse qui meurt de chagrin peu de temps après. De ce fait apparait alors la première manifestation de l’étrange. En effet, une fois retourné à la maison, Dorian aperçoit un léger changement sur son portrait: un rictus de cruauté modifie désormais la courbe de son sourire. Il est d’abord sceptique face au phénomène: «Non, ce n’était qu’une illusion pratiquée sur [m]es sens troublés.» (Ibid., p.139.) Rapidement, il n’arrive plus à expliquer rationnellement la modification continuelle de son portrait et en vient à accepter qu’il s’agît de la réalisation de son vœu initial. En prenant ainsi conscience de la représentation métaphysique de son âme, Dorian décide d’entreprendre une vie pure et morale. Néanmoins, avec Lord Henry dans les parages, les bonnes résolutions du jeune homme ne durent qu’un temps. L’opportunité d’une vie de vices cachés, sans que jamais son aspect physique n’en trahisse le secret, lui semble plus intéressante que la réalisation du bien et ses moindres satisfactions:

Jeunesse éternelle, passions sans fin, plaisirs subtils et secrets, joies insensées, péchés plus insensés encore: tout cela serait à [moi]. C’était le portrait qui porterait le fardeau de la honte, voilà tout. (Ibid., p.153.)

Dans ce récit, Oscar Wilde construit un développement psychologique complexe chez son protagoniste. En effet, la relation entre Dorian et le portrait fluctue grandement au fil du récit. Dans le cas présent, l’apparition du double s’effectue sous forme d’objet. Elle n’a donc aucune intention de bien ou de mal: son influence peut uniquement prendre effet si le personnage lui accorde de l’importance. Dorian l’interprète alors librement en fonction de son humeur, ce qui est rarement vu dans l’archétype général du double:

Il allait s’assoir devant le tableau, le haïssant parfois et se haïssant lui-même, mais s’emplissant, à d’autres moments, de cet orgueil personnel (…) et souriant avec un secret plaisir à la vue de l’ombre difforme astreinte à porter le fardeau qui eut dû être le sien. (Ibid., p.191.)

Grâce à l’existence du portrait, Dorian peut librement nier la responsabilité de ses actions, et donc par le fait même interrompre son évolution personnelle à un stade d’enfant pétulant. De plus, au fil des chapitres, la corruption devient tellement omniprésente chez Dorian que l’idée même du mal lui provoque de l’excitation. À ce stade, le portrait est ridé, cruel et expose toutes les dégradations de sa vie, tandis que lui demeure impeccable. Le contraste entre son corps pur et son âme impure devient pour lui un plaisir malsain: «la vivacité même du contraste aguis[e] son plaisir.» (p.177) Il est désormais profondément déconnecté du développement émotionnel normal d’un individu. Évidemment, des rumeurs commencent à courir dans les rues, ce qui amène son vieil ami Basil à lui rendre visite. Cette rencontre avec le créateur de sa déchéance, de son terrible double, provoque chez Dorian une haine débordante qui, sous l’influence des yeux cruels de son portrait, le mène à l’assassiner. Ironiquement, le meurtre de Basil agit alors comme un réveil de sa conscience qui lui insuffle le désir de devenir bon. Il développe alors une profonde aversion pour son portrait qui est désormais un rappel éternel du meurtre qu’il cherche tant à oublier. Il réalise aussi l’impact négatif que le portrait a eu sur sa vie: «Il aurait mieux valu pour [moi] que chaque péché de [ma] vie m’apportât son châtiment sûr et rapide. La punition purifie.» (Ibid., p.272.) Ainsi, dans une tentative finale de se purifier, Dorian poignarde son horrible double… et se tue du même coup.

L’œuvre d’Oscar Wilde oblige, dans son paragraphe final, une interprétation fantastique du double:

Ils trouvèrent, pendu au mur, un magnifique portrait de leur maitre, tel qu’ils l’avaient vu pour la dernière fois. […] Gisait à terre un vieillard en tenue de soirée, un couteau au cœur. […] Ce fut en examinant ses bagues qu’ils le reconnurent. (Ibid., p. 277.).

Dans le cadre du récit, le double était bien réel et n’était pas la création imaginaire du protagoniste, comme c’était le cas dans l’œuvre précédente. Wilde utilise le portrait comme une allégorie de l’âme. La présence matérielle de cette âme aurait pu être «l’emblème de [l]a conscience» (ibid., p.139) de Dorian, mais l’environnement décadent en fit l’emblème du narcissisme et de la fatuité. L’utilisation unique du double permet un questionnement éthique chez le lecteur: est-ce le double qui est l’imposteur ou est-ce le héros? Dans les faits, c’est le héros qui vit une vie de mensonge et qui porte un masque pour cacher sa vraie nature et non l’inverse. Il est possible d’interpréter que la mort littérale du protagoniste, soit la révélation de son secret, est en fait la délivrance involontaire de son âme qui se purifie enfin. Contrairement à William Wilson, Dorian ne cherche pas à tuer sa conscience, il cherche justement à se la réapproprier et peut-être même à réconcilier son âme et son corps. Néanmoins, tôt ou tard, il a dû payer pour tous les avertissements ignorés que son double lui reflétait… Son châtiment a donc été sa vie.

 

Le fantastique comme genre littéraire

L’archétype du double s’inscrit généralement dans le genre littéraire fantastique comme c’est le cas dans les deux œuvres discutées dans cet article. En effet, elles présentent plusieurs caractéristiques clés du genre. Les deux récits prennent place dans le monde réel où l’irruption de l’inexplicable vient créer une déchirure dans l’équilibre initial (Roger Caillois, 1965). Dans les récits Le portrait de Dorian Gray et William Wilson, l’étrange se traduit par l’apparition du double et l’influence de ce dernier sur son héros comme analysé plus haut. L’insolite provoque toujours une hésitation première chez le protagoniste. Lorsque Dorian voit son portrait changer, il croit à une illusion. William, quant à lui, croit à une coïncidence extraordinaire lorsqu’il rencontre son sosie. La rupture, soit le surnaturel qui s’infiltre dans le réel, crée une superposition du monde réel et du monde fantastique. Les lois de la nature sont alors transgressées. De ce fait, l’apparition de plus en plus régulière de l’étrange crée chez les protagonistes une angoisse qui croît jusqu’à la terreur. Dans le cas présent, cette terreur amène Dorian et Wilson à vouloir se débarrasser de leur double afin de retrouver une sérénité depuis longtemps perdue. L’enjeu fantastique exploité dans ses œuvres est la question de l’identité: les personnages principaux ont de la difficulté à se dissocier de leur double et la présence constante de ce dernier dans leur vie les amène à commettre des vices comme façon de se rebeller. La question de l’identité perdure même après le meurtre des doubles qui provoque la mort des protagonistes: sont-ils alors une unité? Cette fin sans réponse inscrit les deux œuvres dans la catégorie du fantastique pur.

 

Le double au cinéma

Bien que le réalisateur David Fincher n’ait jamais attribué l’inspiration de son film Fight Club (1999) à la nouvelle «William Wilson», la ressemblance demeure indéniable selon plusieurs analyses du film. Effectivement, Fight Club met en scène un protagoniste sans histoire qui trouve peu de satisfaction dans son existence. Il souffre d’insomnie sévère qui provoque chez lui des épisodes psychotiques qu’il ignore. Néanmoins, il sent que la normalité lui échappe. Il se met alors à vivre une longue psychose qui prend la forme d’un dédoublement de personnalité: apparait ainsi le personnage imaginaire de Tyler Durden. Le spectateur ignore également que Tyler n’est qu’une illusion. Ensemble, ils créent un club de combats clandestins pour permettre aux membres d'évacuer leur mal-être par la violence. Tout semble bien aller. Or, tranquillement, Tyler devient le centre des tourments du narrateur. Son imagination a créé un double qui semble toujours plus avantagé que lui. Il finit donc par jalouser celui qu’il croit réel. De plus, le narrateur en vient à se sentir prisonnier de la domination naturelle de Tyler. Sous l’influence de son double, le narrateur force contre son gré le club de combat à réaliser de graves actions anarchiques comme faire sauter les sièges sociaux des grandes compagnies de crédit.

À ce point, le spectateur apprend au même moment que le narrateur, jusqu’alors sans nom, que Tyler et lui ne font qu’un. Il y a alors la réalisation que toutes les mauvaises actions influencées par Tyler étaient en fait originaires du narrateur et qu’ainsi, c’est lui qui a perpétué toute la violence qu’il dénonçait pourtant chez son double. Malheureusement, il le réalise trop tard: il est déjà méprisé par les personnages secondaires qui ne comprennent toujours pas ses changements radicaux de personnalité. De là, le parallèle avec l’œuvre de Poe peut se construire: les protagonistes de chaque œuvre se créent un double pour ne pas avoir à prendre la responsabilité de leurs actions. Ils blâment respectivement leur amour du vice ou leur violence excessive sur l’influence omniprésente du double. Les deux héros vivent également sous la domination de celui qu’ils ont inventé:

Les [deux] «textes» fournissent une représentation de l’Autre interne, l’utilisation du double a comme motif de montrer l’opposition résultant entre le Moi et l’Autre, et illustre la domination finale de l’Autre sur le Moi. (Alexandra Reuber, 2012.)

La domination montre la perte de contrôle des protagonistes sur leur imagination: ils sont alors irrémédiablement à la merci de leur double. Il est possible d’interpréter que le protagoniste de Fight Club trouvait un sentiment de normalité dans son profond déni: en blâmant le mal sur un autre, même imaginaire, il réussissait enfin à avoir un contrôle feint.

En conclusion, la recherche de l’identité est un thème qui demeure actuel. Des auteurs comme Oscar Wilde et Edgar Allan Poe traduisent ce cheminement personnel par l’utilisation du double. La question importante qui en résulte n’est pas tant celle du caractère vraisemblable de l’existence du double, mais plutôt le fait que le héros se crée une confusion du «soi» pour mieux vivre avec ses vices.  La vérité semble parfois faire trop mal.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

Corpus primaire:

FINCHER, David. Fight Club, scénario de Jim Uhls, 20th Century Fox, 1999, 139 minutes.

POE, Edgar Allan. «Nouvelles Histoires extraordinaires/William Wilson» Wikisource la bibliothèque libre. 1884[1839], En ligne, consulté le 9 mai 2020, [https://fr.wikisource.org/wiki/Nouvelles_Histoires_extraordinaires/William_Wilson].

WILDE, Oscar. Le portrait de Dorian Gray, Paris, Le livre de poche, 2015.

 

Corpus secondaire:

CAILLOIS, Roger. Au cœur du fantastique, Paris, Gallimard, 1965.

HOBSON QUINN, Arthur. Edgar Allan Poe: A Critical Biography, Johns Hopkins University Press, 1998.

REUBER, Alexandra. «Identity Crisis and Personality Disorders in Edgar Allan Poe’s “William Wilson” (1839), David Fincher’s Fight Club (1999), and James Mangold’s Identity (2003)» dans Perry D.R., Sederholm C.H. (éds), Adapting Poe, New York, Palgrave Macmillan, 2012.