Gothique/Horreur

Frankenstein, du Prométhée moderne au phallus indestructible

Soumis par Antonio Dominguez Leiva le 24/10/2013
Catégories: Gothique/Horreur

Pour cette sixième émission de Pop-en-Stock Podcast nous nous penchons sur FRANKENSTEIN: le monstre, le docteur, le mythe, le livre et les multiples incarnations de la Chose. Théories et suggestions; en l'espace d'une heure, nous vous bombarderons d'informations sur cette créature devenue bien malgré elle l'incarnation des angoisses de l'homme devant la science! IT'S ALIVE!!!

Snuff Movies: Naissance d'une légende urbaine

Soumis par Antonio Dominguez Leiva le 10/07/2013

La mort règne indiscutée sur le cinématographe, qui nous la donne sans cesse à voir tout en la déjouant, la jouant et se jouant d’elle. Soumise à des codes bien précis, la mort jouée sur pellicule est en fait l’exorcisme de la mort réelle. Or qu’arrive-t-il quand, emportés par la fascination spectrale du nouveau dispositif, le désir de mort et la pulsion scopique fantasment un au-delà de la représentation?

Thèmes et concepts: 
Médias: 
Auteur(s): 
Antonio Dominguez Leiva

De l'Auteur à l’Horreur: de l'influence du cinéma de Michelangelo Antonioni sur la métahorreur (le cas Dario Argento)

La scène se situe à New York en 1955. Le jeune William Castle, producteur, réalisateur, se rend au cinéma en compagnie de son épouse. Il ne s’attend pas à voir, devant la salle, et sous une pluie battante, des centaines de jeunes gens faisant la queue pour voir un film français sous-titré: Les Diaboliques d’Henri-Georges Clouzot. La salle est comble, les conversations fusent. Ce n’est ni la réputation de Clouzot ni même la présence d’une Simone Signoret bientôt oscarisée au générique qui permettent d’emporter un tel élan, mais la rumeur persistante qui fait des Diaboliques un film propre à vous glacer le sang.

The Cabin in the Woods (2). De l'horreur cosmique au gothico-postmodernisme

«Evil Dead Meets Truman Show», disait, lors d’une conférence de presse, l’acteur principal pour présenter The Cabin in the Woods. À quoi il faudrait ajouter «Meets Chtulhu» pour rendre compte (spoiler alert!) du troisième tournant de ce jeu métahorrifique. Car la mise à mort des jeunes est en fait, littéralement, un sacrifice humain destiné aux Grands Anciens. Nous retrouvons là, bien entendu, l’horreur cosmique du Maître de la modernité gothique américaine, H. P. Lovecraft, avec sa crainte paranoïde du retour du refoulé à l’échelle de malveillantes divinités cosmogoniques, figure ultime du «ganz Andere» théorisé par Rudolf Otto.

The Cabin in the Woods (1). Métahorreurs des sociétés de contrôle

Dès son énigmatique prologue, The Cabin in the Woods nous plonge au cœur du complexe militaro-médiatico-industriel états-unien de la main des deux vieux technocrates qui vont servir de relais auctoriel pendant le film, alter egos (voire Doppelgänger) des deux co-scénaristes (Joss Whedon et Drew Goddard) en vieux esclaves du Système (post)hollywoodien. Ironiquement il est question de la sécurisation du domicile de l’un d’eux (Steve) pour protéger son hypothétique futur enfant, inversion exacte de la situation à laquelle ces quadragénaires vont soumettre les adolescents dans la cabine. Des indices inquiétants font référence à des «échecs» dans d’autres sphères du Village Global («il ne reste plus que le Japon»), ainsi qu’à des «scénarios» et des «paris» avant que le titre ne se grave, accompagné de façon typiquement grindhouse par un cri de détresse, contre leurs visages anodins.

Le comte Zaroff, emblème sadien du pouvoir cynégétique

À l’origine, il y aurait eu un effet de zapping. «Je passais d'un show de téléréalité à un reportage sur la guerre quand les images se sont brouillées dans ma tête», affirme Suzanne Collins. «J'ai vu des jeunes gens faire des choses inouïes pour de l'argent et d'autres en train de disputer une véritable guerre. Il y a un frisson de voyeurisme à voir des gens se faire humilier ou souffrir que je trouve très dérangeant. Cela désensibilise le public. Du coup, quand ils sont témoins d'une véritable tragédie -via les informations-, ça n'a pas l'impact que ça devrait avoir.»

Pages

S'abonner à Gothique/Horreur