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    Star Wars ou les pouvoirs de la Force

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    Comment aborder l’univers fictionnel en expansion le plus connu de notre galaxie (et d’ailleurs)? Depuis la sortie du premier film en 1977, la saga Star Wars a défini une nouvelle époque de la culture pop, à la fois au niveau de la narrativité (le recours au «monomythe» campbellien comme modèle universel, fusionnant récit et histoire en une commune régression archaïque au mythe –et au conte de fées- pour atteindre une efficacité maximale), de l’industrie cinématographique (fournissant le modèle ultime de sa «blockbustérisation», ancrée sur l’hégémonie des effets spéciaux qui basculent dans l’ère du numérique), du merchandising (alors que Hollywood ignorait les produits dérivés au moment où Lucas s’en assurait la propriété dans son premier contrat, 5 milliards ont déjà été récoltés à cette enseigne pour le Réveil de la Force, contre 1 milliard au box-office), de la «culture de la convergence» intermédiatique (extension de l’univers diégétique des films aux comics, aux téléfilms et séries animées, aux innombrables romans de «l’Univers Étendu» -désormais frappé d’inanité par l’empire Disney pour des raisons autant mythopoétiques que commerciales), enfin de la culture participative qui en a découlé (jusqu’au point de rupture entre un fandom hyperactif et «l’auteur» lui-même, voire l’Empire médiatique qu’il en est venu à représenter).

    Mondes Perdus

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    Catégories: Science-fiction

    Il y a un siècle, au moment même où l'âge des explorations qui avait inauguré les Temps Modernes touche à sa fin (le 16 décembre 1911 Amundsen plante son drapeau au Pôle Sud, dernier point resté en blanc sur la planisphère), Arthur Conan Doyle se détourne de l'univers de la modernité holmésienne pour nous plonger dans son Monde Perdu (The Lost World). Le titre était en soi l'acte de naissance officiel d'un genre qui l'avait toutefois précédé, annoncé notamment par le Voyage au centre de la Terre de Jules Verne (1864).

    Alien, une tératogonie de l'abjection

    «Il y a une chose qui perturbe tout le monde et c'est le sexe... Je me suis dit: c'est comme ça que je vais attaquer le public; je vais l'attaquer sexuellement. Et je ne vais pas cibler les femmes dans l'audience, je vais attaquer les hommes. Je vais mettre toutes les images susceptibles de leur faire croiser leurs jambes de crainte. Viol oral homosexuel, reproduction... la chose pondant ses œufs dans votre gorge, la totale…»

    «Bolchoï yarblokoss à vous tous»: un demi-siècle d'Orange Mécanique

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    Un demi-siècle après sa sortie, le roman picaresque et dystopique de Anthony Burgess continue à hanter l'imaginaire collectif de la violence urbaine et du conditionnement neurobiologique. Splendidement adapté au grand écran par le grand imagier que fut Stanley Kubrick, le Voyage du Pèlerin de ce Candide perverti qu'est Alex (De Large) est devenu une sorte de mythe contemporain donnant à penser une série de contradictions qui nous fondent.

    Hunger Games, à l'ombre de la Grande Récession

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    Écrit au cœur de la «Grande Récession» économique, Hunger Games (2008) éveille dès son titre le spectre du traumatisme qui le fonde, la paupérisation, voire tiers-mondisation de la «terre de l'opulence», «the land of plenty». Quatre ans après l'adaptation filmique s'inscrit toujours à l’ombre de cette angoisse, véritable retour du refoulé au sein du monde globalisé par l'hyperconsommation.